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STOPCOVID une application de géolocalisation controversée

Quelle doit être notre position en tant que syndicat face à la proposition de traçabilité par STOP COVID ?

Annoncée le 8 avril par le secrétaire d’état au numérique et le ministre de la santé, ce projet n’a pas encore été présenté au parlement. Il s’agit de collecter des données par téléphones mobiles : soit par géolocalisation, soit par Bluetooth dans le but d’assurer une traçabilité du virus.

La presse est foisonnante sur ce sujet.

Cet outil présente des difficultés techniques et soulève des questions éthiques. Il est indispensable  de s’interroger sur la volonté d’un gouvernement qui choisit de se passer de ressources scientifiques qui ont fait leurs preuves, notamment, et ce n’est pas le moindre, sur le plan déontologique. Il s’agit des ressources que mettent en œuvre les services de médecine d’épidémiologie et de santé publique. Cette application, dont l’usage est présenté comme une nécessité sanitaire, s’apparentent bien plus à une violation des libertés individuelles, et utilise des moyens privés qui n’ont pas vocation à agir de manière désintéressée.

« La santé publique dans notre pays est prise en tenailles entre les intérêts lobbys et l’indifférence ou l’impuissance des ministères » disait Didier SICARD (ancien président du Comité Consultatif  national d’éthique dans une interview à MEDIAPART, le 22 avril dernier)

Le respect de nos libertés fondamentales est mis de côté au prétexte de réaliser une traçabilité qui sera peu utilisable sur le plan des données : soit le nombre de personnes qui donneront leur accord sera trop faible, soit les informations seront peu fiables et non utilisables car le recueil de données  ne sera pas conforme à une enquête épidémiologique sérieuse. De plus l’efficacité de cet outil se heurte à l’inégale répartition de l’accès au numérique (seulement 70% de la population française a un smart phone). On peut donc s’interroger sur la véritable visée de cette mesure annoncée dans la précipitation.

Nos libertés fondamentales sont atteintes et nous ne pouvons l’accepter en tant que citoyens, en tant que syndiqués et en tant que soignants participants à un système de santé qui, malgré les difficultés, a fait la preuve de son efficacité. Nous voulons et devons préserver l’intégrité des droits humains dans notre société et dans un service public qui reste un des garants indispensables du bien commun.

Comment allons-nous agir ?

 Des pétitions ont été adressées au gouvernement émanant de syndicats de journalistes et d’associations des droits de  l’Homme. Il apparaît primordial, en tant que syndicat, de nous faire entendre sur ce sujet et d’ajouter notre voix à la contestation.

Fabienne DUBEAUX.

Mise à jour, ci-joint APMnews extrait :

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