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Pourquoi se mobiliser le 19 mars ?

Pourquoi l’organisation Acteurs Santé CFE-CGC se mobilise-t-elle le 19 mars ?

L’inflation, supérieure à 10% en 2 ans, qui a suivi les revalorisations du Ségur, en a effacé tout le « bénéfice ». Les hospitaliers subissent une perte de leur pouvoir d’achat. Les annonces gouvernementales relatives à la rigueur budgétaire pour les dépenses publiques n’augurent pas d’une augmentation de la rémunération du fonctionnaire hospitalier.

Le syndicat Acteurs Santé appelle donc à la mobilisation le mardi 19 mars pour défendre le pouvoir d’achat. Il est indispensable de rémunérer les professionnels à la hauteur de leur engagement, du service rendu à la population et du degré de responsabilités qui leur incombent, en transformant les primes en salaire.

En effet, le régime indemnitaire au sein de la fonction publique hospitalière est pléthorique, incompréhensible, inéquitable et il n’a pas suivi l’évolution des responsabilités des différents métiers.

On crée des primes pour recruter de nouveaux professionnels, mais que fait-on pour les fidéliser ?

L’octroi de ces primes est souvent décidé dans une urgence politique, dans une actualité du moment, sans mesurer l’impact sur les professionnels qui n’en bénéficient pas. Pourtant, ils prennent soin des mêmes usagers qui malheureusement pour eux ne sont pas hospitalisés dans des unités médicales étiquetées telles que le stipule un décret. C’est ainsi, que les primes suivantes ont été créées :  grand âge, urgences, soins critiques, NBI, insalubrité, qui disparaissent quand l’agent change de service. Exemple, un Aide-Soignant qui travaille en gérontologie perd sa « prime grand âge » lorsqu’il mute vers une unité de médecine. Il subit donc une diminution de son pouvoir d’achat. Est-ce normal alors que ce professionnel prend soin de ces mêmes personnes âgées accueillies en médecine ? D’autres primes sont en lien avec le métier ou avec le grade. Elles sont maintenues pour certains sans conditions, alors que pour d’autres, elles disparaissent en fonction d’absences telles que les maladies, les formations professionnelles, ou diplômantes. Exemple : Une prime de technicité est maintenue malgré un arrêt maladie, alors qu’une prime de service sera amputée dès le premier jour d’absence et disparaît au-delà de 140 jours consécutifs.

Par ailleurs, le transfert prime/point » de 2016 est resté à l’état embryonnaire sur une réforme du régime indemnitaire réclamée et attendue par l’ensemble des professionnels. Ce transfert doit se poursuivre pour intégrer l’ensemble des primes au salaire.

Les primes sont toujours assujetties aux cotisations sociales et notamment à l’impôt. Le fait qu’elles ne soient pas prises en compte pour le versement des pensions de retraite en fait une rémunération des plus injuste ce qui accentue le sentiment de non reconnaissance du service rendu.

Acteurs santé demande à ce que l’octroi de toutes ces indemnités et primes soit mis à plat dans le cadre d’une révision des décrets et qu’un travail de fond permette de réhabiliter un salaire juste à chacun.

L’équipe de la section nantaise

Équipe Acteurs santé avec banderole
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