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Pénibilité dans la FPH

Lettre ouverte à madame la Ministre de la santé

Les différentes mesures prises post crise sanitaire n’ont pas eu les effets escomptés, notamment sur l’attractivité et la fidélisation des carrières au sein de la FPH.

Un constat partagé par l’ensemble des acteurs de la santé et leurs représentants, des solutions à trouver, un engagement commun à initier.

La situation actuelle du système hospitalier public en est le reflet. Des conditions de travail toujours plus dégradées, une surcharge de travail, le recours massif aux intérimaires, des fermetures de lits et de services, impactent fortement la qualité du service public et le ressenti des fonctionnaires hospitaliers

La récente réforme des retraites, contraignant massivement les soignants en allongeant des carrières déjà fragilisées par l’épuisement professionnel, les charges physiques et psychologiques comme par l’instabilité des organisations, génère un sentiment d’insécurité et de désillusion.

La réponse pour les professionnels doit être forte, lisible, rapide et juste.

Partageant avec vous ce constat, conscient des enjeux à venir, des leviers à mobiliser, mais aussi des contraintes ou des freins en lien, le syndicat Acteurs santé CFE-CGC vous soumet ses axes de réflexion et ses propositions pour rétablir la confiance des professionnels et des usagers.

Engager une réflexion de fond sur les organisations de travail : ratios, rythmes, plannings.

La contrainte budgétaire actuelle, des ratios soignants-soignés calculés au plus juste :

– les équipes travaillent en sous-effectif permanent aggravé par un absentéisme récurent.

– les heures supplémentaires s’accumulent de manière invisible puisqu’il n’existe aucun indicateur de suivi.

Au quotidien, les agents s’épuisent.

Il faut sortir de cette spirale : en adaptant des effectifs au regard de la charge de travail et en remplaçant l’absentéisme pour garantir une qualité des soins permanente.

La mise en place des 12h dans plusieurs secteurs, pour attirer des jeunes recrues, n’est pas la seule solution. Le travail en 12h est délétère pour la santé des professionnels et fait courir un risque pour les usagers.

Des expérimentations sur d’autres rythmes de travail doivent être initiées et évaluées, notamment sur la semaine des 4 jours.

Intégrer l’ensemble des critères de pénibilité dans la carrière.

Les professionnels ont besoin de lisibilité sur l’évolution de leur carrière et la prise en compte des pénibilités afférentes à leur métier.

Il faut reconnaitre des trimestres supplémentaires pour la retraite pour chaque année réalisée en horaires de nuit et en alternance.

Une réflexion de fond sur ces critères doit s’engager pour permettre à chacun de finir sa carrière en bonne santé, de fidéliser les professionnels, de maintenir les recrutements nécessaires à la continuité du service public.

Finaliser la refonte de l’exercice et de la formation des infirmiers, sans oublier les autres professions paramédicales

Nous sommes toujours en attente de la parution du nouveau décret de compétences des IDE, légitimant l’évolution de leur périmètre d’actions et d’autonomie.

La logique d’universitarisation doit être menée en cohérence avec les réalités des métiers et des territoires.

Le syndicat Acteurs Santé

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